Mary Juanah

La Jeunesse d'un prodige, ou l'histoire d'un enfant de la DDASS

Nom: Mary Juanah
Âge actuel: 19 ans
Proffession: seul l'avenir nous le dira (m'enfin vous verrez dans la suite que j'écrirais quand j'aurais le temps)

Née dans un petit village des Cimefroides du Sud, aux abords de la forge naine de Marhan, Mary vint au monde dans des circonstances troublantes.
On ne connait que très peu de détails sur ses parents, certaines de leurs connaissances, à l'époque, parlaient de "types modestes et discrets"; aujourd'hui ils ne parlent plus du tout. On sait de son père qu'il était pêcheur de proffession, plutôt pauvre, un citoyen ordinaire. Sa mère, elle, était étrangère, une de ces "saloperies d'imigrées" comme les appellent les nains de la région. Un vieux registre apprit quelques année après sa mort — et la naissance de Mary, qu'elle était originaire du Sud, dans ces contrées désertiques peuplées de fantômes, où une rumeur souffle qu'un antique tombeau abriterait un passage dans le royaume des morts.
Son enfant vint au monde pendant une nuit d'hiver très froide, quelques heures après le solstice, dans la très humble chaumière où vivait la famille.
Le père étant parti en mer et sa jeune épouse n'ayant pas su sentir les signes annonçant la venue imminente de son premier enfant, elle se retrouva seule pendant la nuit qui lui fut fatale. Ses hurlements couverts par le souffle de la tempête qui approchait, venant des côtes, on ne découvrit son corps anormalement maculé que le lendemain, un nourrisson têtant le sang d'un sein couvert de contusions.

La plupart des villageois rendus superstitieux parce que trop crédules, virent dans cette naissance un mauvais présage, et l'enfant fut confié à une nourrice qui, malgré son apparente expérience, n'en menait pas large.
Celle-ci se pendit une semaine plus tard, apprenant qu'on avait retrouvé sur la plage le cadavre du père avec les débris de son bateau, soufflé par la tempête qui avait fait trembler le village pendant la nuit du solstice.
Elle fut donc confiée à un orphelinat de Droknar, avec plusieurs carnets et une lettre de sa nourrice, aussi étrange que celà puisse paraître à la vieille femme qui occupait le poste de gestionnaire du refuge depuis un nombre d'années qu'elle même peinait à se rappeller.
Etant la seule personne lettrée de l'établissement, elle fut la seule à même de lire le pli supérieur de la lettre de la nourrice et qui, à sa grande surprise, lui était addréssé.

Bonjour Annah.
Tu ne te souviens certainement plus de moi, mais je me rappelle avec une intensité frappante ma jeunesse passée sous ta tutelle, dans cet orphelinat que tu dirige peut être encore, depuis toutes ces années.
Je sais que cette enfant te sera confiée, et je dois te demander une dernière chose, avant de partir coupable d'en avoir trop compris sur ces choses du destin qui échappent à la raison humaine.
Ma requête est la suivante : préserve la vie de l'enfant et donne lui ces carnets quand elle sera en âge d'en tirer les leçons de sa mère.
Je sais que la curiosité te poussera à les lire, mais je te demande de t'en abstenir, par respect pour les secrets des défunts parents dont tu as la progéniture sous les yeux.
Puisse ta mort être plus douce que la mienne et les années passer avant qu'on ne ferme ta tombe.

Surprise, la vieille femme posa la lettre et lança un regard dans le berceau. Comme si elle avait pu sentir à travers son sommeil le regard de sa nouvelle tutrice, le bébé se réveilla et, se retournant, décocha un regard remplit d'une haine indiscible à la pauvre femme, qui n'aurait jamais pensé qu'un nourrisson puisse la terrifier comme Mary le fit ce jour là.
Remise des ses émotions, elle fit en sorte que l'on s'occupat de suite de sa dernière protégée.

Mary Juanah grandit donc dans ce foyer, ou tout le monde se souvient d'une enfant étrangement calme et réservée, trop même, mais surtout d'une enfant détestée de tous, et qui ne semblait pas s'en plaindre, au contraire.
Il n'était pas rare d'entendre les nouveaux venus se plaindre de "la fille toute blanche" qui avait l'étrange manie de terroriser ses congénères, bien qu'il ne fut jamais possible de trouver trace des sévices dont ils se disaient victime.
Elle avait nottement — selon les dires d'une des tutrices de l'établissement — fait paniquer tout un dortoir à l'âge de sept ans en racontant "une histoire de fantômes", comme le dirent tout les enfants de l'orphelinat, bien qu'aucun d'entre eux ne soit capable de préciser son témoignage, visiblement paralysés de terreur.
La punition dont elle fut accablée n'eut pour effet que de la faire ricaner dès qu'elle fut seule.

Malgrès les perturbations dont elle était la cause, la gestionnaire de l'établissement ayant longement considéré les dernières volontés de la défunte nourrice de Mary, décida de lui enseigner la science des lettres.
Un jour, un garçonnet s'enhardit assez pour se moquer de la jeune fille à cause des longues heures qu'elle passait dans le bureau de "la vieille Annah".
Mary n'eut besoin que d'un regard associé à un petit sourire en coin pour que le garçon fuie à toutes jambes. On retrouva le lendemain son cadavre recroquevillé derrière un tonneau, dans une cave, comme si il était mort en tentant de se cacher.
Bien entendu, personne ne pouvait accuser une petite fille, mais la suspition régnait, après toutes les atrocités dont elle était quotidiennement accusée (la plupart sorties de l'imagination débordantes d'enfants terrifiés), la méfiance des naturelle de ces vieilles femmes superstitieuses de l'orphelinat était éveillée.

Leurs craintes furent confirmées lorsque à l'âge de treize ans, un gaillard un peu plus âgé qu'elle mit Mary au défi de faire du mal à son petit frère, venu se plaindre plus tôt.
Mary, devenue une jeune adolescente au caractère sulfureux, plongea littéralement sur le garçon, le meurtre dans les yeux, et saisit celui-ci à la gorge. Avec une violence et une force insoupçonnée, elle le plaqua sur le mur qui lui faisait face. La vieille Annah, étant entrée dans la pièce quelques secondes plus tôt, sentit comme un coup de tonnerre silencieux, l'air vibra avec une intensité terrifiante et le jeune garçon glissa mollement sur le sol, inerte. Mary partit calmement, Annah étant encore trop sonnée pour réagir.
Le garçon était encore vivant, comme elle put le constater, mais sa peau, aussi blanche que la chaux qui recouvrait les murs, était froide comme la mort. Il semblait n'être plus capable de prononcer le moindre mot, les yeux dans le vague, mort dans l'âme sinon dans le corps.

Mary quitta l'orphelinat le lendemain. Selon le témoignage d'une femme d'âge mur dont le rôle dans l'établissement pouvait être défini comme celui de concierge, la jeune fille était "juste partie...", sans rien demander, avec ses maigres possessions.
On apprit plus tard que la vieille Annah était venue la voir pendant la nuit pour la sommer de partir, en lui remettant trois carnets et une lettre donc le parchemin datait apparement de quelques années.


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Je ferais la suite plus tard, si votre instinct masochiste vous pousse a me demander de remettre ça

Sans masochsime de ma part, j'espère qu'on aura là suite

Promis, dès que j'ai le temps je m'y met, je viens encore de changer d'habitat, et mes affaires ne sont pas près de s'arranger donc là ça va être un peu chaud pour le moment :/